Le diable s’habille-t-il toujours en Prada ?
publié le 25/11/2024L’habit fait-il toujours le moine dans le marché de l’emploi en 2023 ? Comment s’habiller pour un entretien ? Est-ce qu’on peut se faire licencier pour manquement au code vestimentaire dans une entreprise ?
Tout d’abord, il est bon de savoir que selon le type d’emploi que vous recherchez, un code vestimentaire peut y être associé. Les secteurs les plus connus pour avoir un code vestimentaire peuvent être : l’Industrie, la Finance et le Service.
Pourquoi avoir un code vestimentaire ?
Pour la sécurité & la sûreté :
Les vêtements qui sont obligatoires pour des raisons de sécurité et de sûreté sont appelés « EPI » pour Equipements de Protection Individuelle. Les règles sont donc strictes sur le port des vêtements ou accessoires comme : masques de protection, lunettes, chaussures de sécurité, combinaisons anti flammes ou encore gilet de sécurité. Vous pouvez également retrouver ce type d’équipement et de code vestimentaire liés à la sécurité et la sûreté dans un autre secteur comme le BTP.
Pour l’image de marque :
Dans les secteurs qui sont liés à des métiers dans lequel il y a une relation professionnelle avec des fournisseurs et/ou des clients, le code vestimentaire représente l’image de l’entreprise qui est incarnée par les collaborateurs. Ce code vestimentaire peut s’inclure de façon formelle dans les conventions collectives, sous forme « d’uniforme » que vous pouvez retrouver dans certains métiers comme le service aéronautique, hôtelier ou encore l’animation et le tourisme.
Dans d’autres métiers, le code vestimentaire peut être plus officieux, et appartenir à la culture d’entreprise de votre société. Par exemple, dans le secteur de la Finance, le costume ou le tailleur porté par les collaborateurs et collaboratrices était une norme vestimentaire ancrée dans leur vie professionnelle.
Les différents niveaux du code vestimentaire dans le monde du travail
Nous pouvons constater aujourd’hui que ces codes vestimentaires, souvent liés à la culture d’entreprise, ont beaucoup évolué au fil des ans. Les règles ne sont plus aussi strictes ou définies. Voici celles que nous avons recensé en majorité.
Niveau 1 : le « Casual »
C’est votre tenue de tous les jours, sans exigences particulières si ce n’est de ne pas transgresser les règles de « bienséance » basiques (non le nudisme n’est pas encore accepté en entreprise). T-shirt, chemise, pull, jean et baskets peuvent constituer votre garde-robe de travail.
Niveau 2 : l’« Executive Casual »
Plus souvent destiné à des postes demandant une touche de formalisme, on va remplacer les vêtements typés « street wear » comme le sweat à capuche ou les vans par des pull aux coupes plus neutres et une petite veste pour amener un peu de chic. Aujourd’hui, certains conseillers en banque portent ce style et ne sont plus contraints aux costumes trois pièces anciennement obligatoires.
Niveau 3 : le « Formel »
Il est vrai qu’en entretien, si vous n’êtes pas sûre du code vestimentaire à adopter, c’est la solution la plus courante.
Avant d’intégrer une entreprise ou de vous rendre en entretien d’embauche, n’hésitez pas à poser la question sur le code vestimentaire de la société.
Le code vestimentaire, s’il est imposé par l’employeur, doit toujours être justifié et argumenté selon le type de poste, la sécurité ou l’image de marque (cf. article L.1121-1 du Code du travail). Ceci car il est, en effet, possible de licencier un collaborateur pour manquement au code vestimentaire mais seulement si celui-ci a refusé de façon répétée à se plier à cette règle. (source : robant n° 858 du 15 janvier 2021 – filiao-avocats.fr)
Néanmoins, la définition du formel aujourd’hui a énormément évolué. Celle-ci sera très différente selon les secteurs, les types de métiers et l’image de chaque société. C’est pourquoi désormais, vous avez par exemple beaucoup des personnes travaillant dans l’IT, dont le nouveau « formel » est l’ensemble t-shirt, jean et baskets.
Les codes ont changé et se sont beaucoup diversifiés, la définition même du look « formel » est donc beaucoup moins uniforme.
Les tatouages et piercings, qu’en est-il aujourd’hui ?
Ces dernières années, les tatouages et les piercings sont devenus très populaires. Beaucoup plus de personnes sont aujourd’hui tatouées ou percées. Cela implique donc que certains de leurs tatouages ou piercings soient visibles dans leur vie professionnelle. Pour certains secteurs, cela ne pose aucun problème et peut même être apprécié. Toutefois pour d’autres, cela reste des éléments qui ne sont pas considérés comme « positifs » pour le code vestimentaire de l’entreprise.
Il est important de savoir que les tatouages et piercings ne sont pas enregistrés comme « caractéristiques physiques » selon le Code du Travail.
Cela signifie que les tatouages et piercings ne sont pas « des caractéristiques physiques acquises à la naissance et indépendantes de la volonté de la personne ».
Ils ne sont donc pas protégés par les règles anti discrimination du Code du Travail. Toutefois, ils ne peuvent pas non plus être interdits par l’employeur ou considérés comme motif légal de licenciement.
En résumé, avoir des tatouages et des piercings peut éventuellement vous empêcher d’être recruté mais ne peut pas vous conduire à être licencié.
Et vous ? Quelle tenue de travail préférez-vous ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaires, nous sommes curieux de vos retours.
Article écrit par Hanh-phuc BONVALET PFAENDER